dimanche 19 avril 2009

HOMMAGE AU CHEIKH EDUCATEUR LE SAVANT ABDELHAMID IBN BADIS



" TOUTE UNE VIE AU SERVICE DE LA LIBERTE ET DU PROGRES "



LE GROUPE

" FONDATION DES SAVANTS MUSULMANS POUR L'EDUCATION " EST NE LE 16 AVRIL 2009 A LA MEMOIRE DU REFORMATEUR ET SAVANT ALGERIEN CHEIKH ABDELHAMID IBN BADIS ET A SES DISCIPLES .

LE GROUPE EN COURS DE CONSTITUTION TRAVAILLE POUR LA PROMOTION DU SAVOIR DES SAVANTS ALGERIENS ET S'OUVRE SUR LES PRATIQUES EDUCATIVES DE SAVANTS MUSULMANS DES CINQ CONTINENTS.

EN HOMMAGE AUX ACTIONS EDUCATIVES ETHIQUES DU SAVANT HUMANISTE ET REFORMATEUR ALGERIEN ABDELHAMID IBN BADIS LA FONDATION REFLECHIT SUR LES METHODES EDUCATIVES - PASSEES, PRESENTES ET FUTURES - DES SAVANTS MUSULMANS DU POINT DE VUE ANTHROPOLOGIQUE ET CE QU'ELLES EXPRIMENT EN TERME DE REPRESENTATIONS SPECIFIQUES.



- Actions majeures du Réformateur et Illustre Savant ABDELHAMID IBN BADIS:

- En 1919, Abdelhamid Ben Badis crée la première imprimerie en arabe et commence une longue carrière de journaliste. Il animera successivement les journaux "En Nadjah", "El Mountaqid", "Ech Chihab" et "El Baçaïr". La lecture des textes qu'il publie, surtout dans "Ech Chihab" confirme son ouverture d'esprit sur le monde moderne.


- Création de l’Association des Savants Musulmans Algériens.

Au premier conseil d’administration siégeaient : Tayeb Al-Oqbi, Moubarak Al-Mili, Bachir Al-Ibrahimi, et Larbi Tébessi.


- Parallèlement à ses intenses activités socio-éducatives, le Savant, avec sa et son modernisme , va investir, dans une première étape, les espaces socioculturels en milieu urbain.


Ainsi :

· - Il encourage, organise et parraine l’éclosion de nombreuses sociétés musicales essaimées à travers le territoire national, ainsi que des troupes théâtrales et des formations sportives.

· -Il a été l’un des premiers leaders à avoir su comprendre l’apport considérable qu’on pouvait tirer du mouvement scout pour encadrer et structurer l’organisation de masse des jeunes.

· - Par ailleurs, des centres culturels voient peu à peu le jour, toujours sous son instigation et son égide dont le plus célèbre, le Cercle du Progrès, à Alger était animé par Tayeb Al-Oqbi, un de ses fidèles compagnons .

- Une date : Le 7 juin lieu 1936 a eu lieu le grand meeting du Majestic (aujourd'hui l'Atlas) pour la proclamation de la langue arabe comme langue nationale et d'autres revendications ayant trait à la liberté du culte et d'enseignement.


- IBN BADIS A ECRIT SUR LE FASCISME ET LE RACISME

''Le peuple musulman, imprégné de principes démocratiques islamiques, ne peut suivre une doctrine qui ne préconise l'évolution humaine que par l'hégémonie d'une race sur les autres. Les principes islamiques sont basés sur l'égalité de tous les êtres humains." (Déclaration faite le 3 avril 1937 au journal "La Lutte sociale",organe du Parti communiste algérien).


- IBN BADIS A ECRIT SUR L'AMOUR DE L'HUMANITE

"(...) Nous oeuvrons, en tant qu'Algériens, à rassembler la nation algérienne, à ranimer en ses enfants le sentiment national et à leur inculquer la volonté de s'instruire et d'agir jusqu'à ce qu'ils s' éveillent en tant que nation ayant droit à la vie... "(...) Et nous aimons l'humanité que nous considérons comme un tout et nous aimons notre patrie comme une partie de ce tout. Et nous aimons ceux qui aiment l'humanité et sont à son service et nous détestons ceux qui la détestent et lui portent tort." (El Mountaquid - juillet 1925) "


- IBN BADIS A ECRIT SUR LA RAISON ET LA TRADITION

"L'islam a libéré l'intelligence de toutes croyances fondées sur l'autorité. Il lui a rendu sa complète souveraineté dans laquelle elle doit tout régler, par son jugement et sa sagesse. "En cas de conflit entre la raison et la tradition, c'est à la raison qu'il appartient de décider" (Ech Chihab - mai 1931).

"A sa disparition, en 1940, IBN Badis laissa plusieurs élèves, disciples et compagnons qui tentèrent de prolonger son action"

Pour honorer la mémoire et l’œuvre du savant algérien, que fut le cheikh Abdelhamid Ben Badis, illustre réformateur et très grande figure du " Panthéon" national algérien, le 16 avril a été institué par les pouvoirs publics algériens : Youm El Ilm/ Journée du Savoir.


VALEURS DE LA FONDATION :

LA FONDATION DES SAVANTS MUSULMANS POUR L'EDUCATION PUISE DANS LES VALEURS ETHIQUES DU REFORMATEUR ABDELHAMID IBN BADIS ET PROLONGE SES RACINES A TRAVERS LES ACTIONS EDUCATIVES DE TOUS LES SAVANTS MUSULMANS DES CINQ CONTINENTS PAR LA RECHERCHE.

VOCATION DE LA FONDATION :

- FACILITER L'ACCES AU SAVOIR PAR LA RECHERCHE ET LA PROMOTION DES SAVANTS MUSULMANS DES CINQ CONTINENTS

- LE DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE SUR L'EDUCATION

- L' ACCOMPAGNEMENTS DES PROJETS EDUCATIFS

A TOUTES LES BONNES VOLONTES : REJOIGNEZ NOTRE GROUPE !

CONTACT : AMANE GUERFI

Courriel : amane.education@gmail.com





HOMMAGE RENDU AU SAVANT REFORMATEUR CHEIKH ABDELHAMID IBN BADIS

Youm El Ilm / Message : Le Président Bouteflika appelle les hommes du savoir à oeuvrer à la réalisation de l'unité maghrébine.17-04-2009

"Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a appelé jeudi les hommes du savoir, les intellectuels, les hommes de lettres et des arts, les journalistes et toutes les composantes de la société algérienne ainsi que sa jeunesse douée de conscience et de détermination à "oeuvrer à la réalisation de l'unité maghrébine" tel que l'a rêvée Ben Badis et que l'ont voulue les Chouhada.

Dans son allocution à l'occasion de la tenue du 10e colloque de la fondation "Cheikh Abdelhamid Ben Badis", lue en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller auprès de la présidence de la République, M. Bouteflika a souligné à l'adresse de ces intellectuels "nous oeuvrerons, dans la mesure du possible, à leur assurer les conditions favorables pour qu'ils trouvent la place qui leur sied dans leur pays et qu'ils s'associent aux générations d'avant-garde de l'Algérie dans l'édification du projet de société maghrébine que nous rêvons de réaliser ensemble. Dans tous les cas, l'occasion leur sera offerte de servir de façon positive le Maghreb arabe et de contribuer, d'une façon ou d'une autre, à son progrès". L'érudit Ben Badis, a ajouté le président de la République "croyait en l'unité identitaire, linguistique, culturelle, religieuse, historique et en la communauté de destin des peuples des pays du Maghreb arabe".

Pour le Président Bouteflika, Cheikh Ben Badis "a consacré son temps et sa vie à la contribution aux espaces en relation avec les questions et le devenir du grand Maghreb à travers ses travaux intellectuels, culturels, religieux, littéraires, éducatifs ainsi que le militantisme politique et de libération avec les différents moyens dont il disposait et de par des positions fermes, les conférences, les cours et les écrits qu'il a réalisés car il considérait les pays du Maghreb arabe comme un seul pays et leurs populations un seul peuple". Dans ce contexte, le Président Bouteflika a rappelé les propos de Cheikh Ben Badis qui avait affirmé que "lorsque nous visitons l'histoire, nous découvrons que ce Maghreb arabe est lié par des liens spirituels et matériels solides qui traduisent visiblement son unité. Nous ne parlons pas de l'histoire ancienne mais nous feuilletons une page de l'histoire moderne". Le grand savant Ben Badis, a poursuivi le Président Bouteflika, "n'a cessé de défendre ces valeurs avec courage et force tout au long de sa vie avec des positions audacieuses et fermes avec lesquelles il avait fait face aux détracteurs de cette démarche parmi les enfants du Maghreb et du Machreq". De la même façon, a estimé le président de la République, "Ben Badis a condamné avec vigueur l'administration française en Algérie, en Tunisie et au Maroc et son gouvernement de Paris pour son ingérence dans les affaires éducatives, religieuses, la liberté d'expression et les affaires internes etc...".

Pour Cheikh Ben Badis, a remarqué le Président Bouteflika, la réforme éducative, religieuse, sociale et politique dans ces pays signifie "la réforme de tous tandis que le sous-développement et l'inertie nuisent à la société". Cheikh Ben Badis et ses compagnons, a poursuivi le président de la République, "enduraient les épreuves et oeuvraient avec sincérité et courage défiant le colonialisme et ses agents afin de secouer le peuple et le sortir de sa léthargie pour qu'il se soulève, brise les chaînes et libère son pays et les hommes avec le slogan que ne cessait de répéter Cheikh Ben Badis "Les circonstances peuvent nous inciter à nous adapter mais ne peuvent, avec l'aide de Dieu, nous détruire"Après avoir souligné que le peuple a contribué à enrichir la pensée maghrébine, arabe, islamique et universelle, durant les époques anciennes, moyennes et modernes, le Président Bouteflika a estimé que "le fait de suivre l'époque ne signifie pas le rejet de notre passé et le reniement de nos illustres savants et de nos origines ou de minimiser notre rôle dans l'édification de l'unité du Maghreb arabe".

Le grand savant Ben Badis, a estimé le président de la République "était un défenseur de l'identité nationale et maghrébine dans ses dimensions linguistique et religieuse et au plan de l'appartenance civilisationnelle tout comme il luttait contre les fléaux sociaux conscient qu'il était que le plus grave fléau qui peut détruire une société et la réduire à néant est celui de l'ignorance notamment des questions politiques et d'appartenance civilisationnelle", ajoutant que ces fléaux "sont générateurs de discorde, d'effritement, de division, de dénaturation, de paupérisation et de dépendance et destructeurs de l'entité de la Nation".

L'unité des peuples du Maghreb arabe à laquelle avait appelé Cheikh Ben Badis depuis le début du XXe siècle, a rappelé le Président Bouteflika, "ne relève pas des simples mécanismes, institutions, partis, médias, liberté d'expression, droits de l'homme et société civile dans chacun des pays du Maghreb (...) mais signifie une culture commune, diversifiée et riche qui transparaît dans les comportements quotidiens des individus et des groupes dans les pays du Maghreb arabe". Ce comportement, a ajouté le Président Bouteflika, est visible "à travers le respect d'autrui, l'acceptation de la diversité et des différences, la conduite du dialogue par les voies pacifiques, en toute liberté, l'égalité devant la loi, la tolérance, la concertation, la justice, la dignité humaine, la préservation des droits fondamentaux, la jurisprudence et la garantie de la liberté d'expression et de la pensée". Le président de la République a exhorté les enfants d'Algérie à "acquérir la science et la connaissance et à faire montre de patriotisme". "l'amour de la patrie n'est-il pas un acte de foi et la quête du savoir une dévotion?", s'est-il interrogé. Il a qualifié, dans le même contexte, les jeunes d'Algérie de "jeunes prometteurs porte-flambeaux de la paix, du rayonnement, de civilisation et d'humanisme, de compétents, fidèles et sincères, dépositaires du message sacrifiant tout ce qu'ils possèdent pour la fierté et la dignité de l'Algérie".

Après avoir souligné les réalisations effectuées dans le pays dans différents secteurs depuis le recouvrement de l'indépendance nationale et les étapes considérables franchies sur la voie de l'édification du projet à la fois de l'Etat et de la société, le président de la République a affirmé que cela "nous incite à considérer avec beaucoup de considération et de fierté l'expérience actuelle de l'Algérie qui est le résultat de succès et d'échecs, d'épreuves et de défis, d'efforts considérables et de sacrifices colossaux qui ont abouti à l'étape que nous vivons avec grande conscience et sagesse et une ferme détermination à aller de l'avant avec fermeté et constance vers un avenir prospère".

Le président de la République a, dans ce contexte, salué les "acquis réalisés dans notre pays", les considérant comme "une expérience riche et pionnière comparativement à de nombreux pays qui nous ont précédé dans ce domaine sans avoir subi les épreuves que nous avons endurées et durement vécues".
"Nous sommes conscients que c'est là une expérience qui doit être enrichie, approfondie et développée, une expérience qui mérite d'être soutenue et préservée pour atteindre les objectifs de progrès et de développement et afin de rester attaché à l'authenticité, aux constances, et aux racines tout en étant conscients de la nécessité de se hisser aux exigences de l'époque et de la modernité imposées par la mondialisation".

Article extrait du quotidien national d'information "LA TRIBUNE".

mercredi 8 avril 2009

UNE PREMIERE EN ALGERIE / UNE ENCYCLOPEDIE DEDIEE AUX SAVANTS ET HOMMES DE LETTRES ALGERIENS



UN GRAND ET IMMENSE HOMMAGE EST RENDU A NOS SAVANTS ET HOMMES DE LETTRES ALGERIENS A TRAVERS UNE ENCYCLOPEDIE EDITEE PAR "DAR EL - HADHARA" AVEC LE CONCOURS DU COMMISSARIAT GENERAL DE L'ANNEE DE L 'ALGERIE EN FRANCE "DJAZAIR".

L'HOMMAGE TANT ATTENDU MAIS BEL ET BIEN RENDU A TRAVERS CE BEL OUVRAGE PERMET DE REHABILITER UN PAYS QUI A SOUFFERT DES IGNORANCES .


"ENCYCLOPEDIE DES SAVANTS ET DES HOMMES DE LETTRES ALGERIENS"

Encyclopédie des Savants et des Hommes de Lettres Algériens
ISBN : 9961-767-03-9
Auteur: Groupe de Chercheurs
Editeur : Dar El - Hadhara
Année d'edition : 2002
Domaine : Biographies
Langue : Francais
Prix 6,42 €
Pages 358

vendredi 10 octobre 2008

MANUSCRITS DE 48 SAVANTS ALGERIENS

Algérie : 102 manuscrits œuvres de savants algériens !
Il se trouvent dans 28 grandes villes du monde mardi 2 mai 2006.
Source :
http://actualite.el-annabi.com/

L’Algérie se découvre des savants algériens qui ont édité plus de 120 manuscrits datant d’avant l’époque coloniale traitant différents thèmes, notamment les mathématiques et qui se trouvent dans 48 des plus grandes villes au monde.

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Inconnus chez nous ces savants, tel Ali Benhamza, et leurs œuvres sont la propriété de grandes bibliothèques qui comptent les garder jalousement.
Cent deux manuscrits produits par 48 savants algériens se trouvent dans 28 grandes villes du monde, a indiqué, mardi, à Constantine, le mathématicien, Ahmed Nouar lors d’un séminaire sur l’histoire des sciences arabes. Dans cette conférence intitulée « Les manuscrits mathématiques algériens à travers le monde », ces 102 manuscrits de 48 savants algériens ont trait aux domaines des mathématiques et de l’astronomie. Parmi les ouvrages cités, la plupart écrits sur l’histoire des mathématiques, le conférencier a cité celui de Ali Benhamza, qui, dira-t-il, a découvert les logarithmes 23 ans avant l’Ecossais Neper.
S’il est difficile de récupérer ces manuscrits qui font aujourd’hui partie des fonds bibliothécaires des pays où ils se trouvent, des copies devraient être récupérées, soutient le conférencier, ainsi que les intervenants dans les débats. « Ces savants, qui ont vécu et produit leurs travaux avant la période coloniale, font partie de l’histoire scientifique du pays et la récupération et la diffusion de leurs œuvres sont nécessaires à la récupération et à la construction de notre identité », fera remarquer le conférencier.
A ce sujet, le Dr Nouar a notamment mis l’accent sur « la nécessité de rendre justice aux grands noms des sciences arabes (à Ibn Qonfod, El-Hamidi, El-Hafsi, ou Omar Ouazane) en révélant leurs trésors et à les installer sur le piédestal qu’ils méritent ». A signaler qu’en marge de ces conférences, une galerie de portraits des mathématiciens et d’astronomes de Constantine et de sa région est organisée dans la grande salle de la bibliothèque centrale de l’université.

LE PREMIER LIVRE D'UN SAVANT...

“Introduction A l’Etude de l’Islam” : Quand les bibliographes musulmans abondaient
29-09-2008 à 21:30
Cheikh Abderrahmane Ben El Haffaf
Source : http://www.elmoudjahid.com/

Issu d’une famille algéroise, comptant de nombreux muftis, Cheikh Abderrahmane Ben El Haffaf (1881- 1957), est un brillant savant musulman qui, au plus fort de l’occupation coloniale, connaissait aussi bien la langue arabe que le français. En 1921, il publie son premier livre « Introduction à l’étude de l’Islam», à la Typo- Litho, avec la couverture illustrée par Omar Racim. Grâce à la précieuse contribution du Président du Haut Conseil Islamique, Dr Cheikh Bouamrane, l’ouvrage vient d’être réédité.
«Les Arabes n'eurent pas seulement des bibliothèques, ils eurent aussi des bibliographes; ainsi pour ne citer que les plus éminents: Mohammed Ben Jshâq Ennadim, l'auteur du Fihrist et Hadji Khalifa, récemment édité par Flûgel. Bien que les historiens ne parlentpas de la bibliothèque de Mohammed Ben Ishâq, il faut qu'elle ait été bien riche, tant son livre abonde en documents bibliographiques aussi sûrs que variés. Le Fihrist, écrit au Xe'ne siècle, atteste deux choses : la connaissance intime que les Arabes avaient déjà faite avec les savants de la Grèce et le nombre d'écrivains qui avaient déjà marché sur leurs traces.«Quant au Dictionnaire encyclopédique de Hadjî Khalifa, nous nous bornerons à rappeler qu'il ne contient pas moins de vingt mille articles. C'est ainsi que l'Orientprécéda deplusieurs siècles l'Europe dans la voie de la bibliographie1. Le Calife AI-Mâmoûn apporta, dit-on, à Bagdad cent charges de chameaux de manuscrits. Une des conditions de son traité avec lEmpereur Michel III fut qu'il lui donnerait une des bibliothèques de Constantinople... On raconte qu'un docteur refusa, unjour, une invitation de la part du Sultan de Boukhara de se rendre à sa cour, parce que le transport de ses livres aurait nécessité quatre cents chameaux.«Il y avait dans toutes les grandes bibliothèques un quartier pour le travail de copie et de traduction. C'était aussi, parfois affaire d'entreprises privées. Hunayn, médecin nestorien avait un établissement de ce genre à Bagdad (an. de JC. 850) et il donna des traductions dAristote, de Platon, dHyppocrate, de Galien, etc. Quant aux ouvrages originaux, c'était la coutume chez les professeurs de collège de préparer des traités sur des sujets donnés. Tout Calife avait un historiographe. Des contes et des romans dans le goût des Mille et une nuit montrent combien les Arabes étaient doués du côté de l'imagination. Tous les sujets étaient traités : histoire, jurisprudence, politique, philosophie, biographies d'hommes, de chevaux et de chameaux ! Tous ces ouvrages paraissaient sans être soumis à aucune censure ni à aucune restriction ; ce ne fut que plus tard que l'autorisation devint nécessaire pour la publication des ouvrages de théologie. Les ouvrages de références abondaient pour la géographie, la statistique, la médecine, l'histoire, ainsi que les dictionnaires de langues. Il y avait un Dictionnaire Encyclopédique des Sciences, œuvre de Mohammed A boû-A bdallah» 1 - « Quelle différence entre les Arabes et les Romains au point de vue du respect accordé aux choses de l'esprit !»Notes————1. Leclercq, Histoire de la médecine arabe, Paris, 1876, 1, p. 583 et suivantes.

UNE EXPOSITION SAVANTE AU MUSEE ALGERIEN DES ARTS MODERNES

Culture (Jeudi 09 Octobre 2008)
Exposition au MAMA
Lumières d’Islam
Par : Rachid AlikLu

Source : http://www.liberte-algerie.com

Le musée situé au cœur de la rue Ben-M’hidi, à Alger, accueille une formidable exposition consacrée à l’“âge d’or des sciences arabes”.
“J’ai fait ce que chacun devrait faire dans son travail : accueillir les réalisations de mes prédécesseurs avec gratitude et corriger leurs erreurs sans appréhension.” Cette citation d’Al-Biruni, qui ouvre l’exposition “l’Âge d’or des sciences arabes” au Musée algérien des arts modernes (Mama), en constitue le parfait contrepoint. Étudier ce qu’ont laissé leurs illustres aînés, Grecs, Indiens, mais aussi apports égyptiens, mésopotamiens, latins et même Chinois ; en premier lieu les traduire, les commenter, puis les dépasser par de nouvelles expériences. Ce credo, qui fut développé du VIIIe au XVe siècles, donna lieu à une fantastique aventure scientifique, une épopée dont les héros furent Ibn Sina, père de la médecine moderne, Al-Idrissi, auteur de la première carte du monde arabe, Ibn Al-Haytam, qui éleva l’optique au rang de science, Al-Khawarizmi, fondateur de l’algèbre, les frères Banu Musa, mécaniciens géniaux... Ces avancées provenaient de toutes les parties du vaste monde musulman, unifié par la langue arabe. Le Maghreb y prit sa part avec notamment l’astronome astrologue Al-Buni, qui serait né à Annaba, le juriste Ibn Qunfundh de Constantine, Al-Akhdari qui vécut à Biskra. L’exposition, très pédagogique, qui se scinde en trois volet — “Le ciel et la terre”, “L’homme dans son milieu” et “Les sciences et les arts” — est enrichie de supports didactiques, de manuscrits, mais aussi de nombreuses vidéos et de commentaires lumineux des professeurs Ahmed Djebbar, spécialiste de l’histoire des mathématiques et commissaire de l’exposition, Christophe Poché, ethnomusicologue, et bien d’autres. Elle se parcourt comme un beau voyage, scandé par des objets de légende comme l’astrolabe, ou les planches anatomiques extraites du “Canon de la science” d’Ibn Sina, de cartes, d’automates ludiques ou utiles du berbère Al-Firmas, et montre le très haut degré de technicité et de savoir-faire qu’avaient atteint les savants musulmans. Ceux-ci, à l’origine, ne considéraient d’ailleurs comme sciences musulmanes que l’exégèse coranique, le droit (inspiré de la charia) et la grammaire. Les autres disciplines, mathématiques, géométrie, physique, étaient appelées “sciences des Anciens”. Le rôle des savants arabes dans la traduction de ces travaux est fort bien mis en exergue dans cette exposition : les célébrissimes “Éléments d’Euclide”, base de la géométrie encore enseignée dans les écoles, les travaux et le serment d’Hippocrate, premier médecin de l’Histoire ont ainsi été sauvé de l’oubli. Même si, comme le dit le Pr Djerbal, “les Grecs avaient avancé dans la mathématisation de l’astronomie et de la physique”, les savants arabes ont su poursuivre leurs travaux, “en introduisant de nouveaux dispositifs d’une grande finesse”. L’exposition fait aussi place à un aspect mois connu de cet âge d’or scientifique et intellectuel qui aura duré près de 7 siècles : les échanges incessants qu’ont entretenu savants et artistes. Les savants arabes, comme les Grecs, considéraient ainsi la musique comme une discipline mathématique, recouvrant l’étude des intervalles, cœur de la notion même de rythme. L’architecture fut aussi le lieu privilégié de ces échanges avec comme emblèmes, encore présents aujourd’hui les palais de Grenade ou de Damas. C’est la seconde fois que cette manifestation itinérante initiée par l’Institut du monde arabe de Paris, fait un arrêt à Alger. Programmée une première fois à l’occasion d’“Alger, capitale de la culture arabe”, elle revient, plus complète et pour plus longtemps. Les Algérois, petits et grands, pourront ainsi en profiter jusqu’au 31 décembre prochain. Reste à espérer que l’on y organisera de nombreuses visites scolaires. Les élèves pourront y vérifier le bel adage gravé sur l’Assiette du Caire : “La science est d’un goût amer à ses débuts, mais à la fin, elle est aussi douce que le miel.”
R. A.
“L’Âge d’or des sciences arabes”, jusqu’au 31 décembre prochain, au MAMA, rue Larbi-Ben-M’hidi, Alger.

dimanche 20 juillet 2008

L'ORGANISATION DES SAVANTS ARABES

SOURCE http://www.arabscientist.org/french/pages/about/


Organisation des savants Arabes

Soyez le bienvenu dans notre première édition du site des savants arabes, notre site est encore au stade du développement. Notre projet est sérieux et ambitieux d'être une des références scientifiques académiques pour la publication scientifique en langue arabe. Nous publions les recherches scientifiques qui intéressent tous les savants arabes dans tous les domaines, surtout les recherches appliquées dans le monde arabe.
Et si notre commencement est de publier des recherches scientifiques dans le domaine de l'agriculture, c'est parceque c'est notre domaine, et parceque nous avons contribué dans ces recherches. Pour cela, nous invitons tous les savants et toutes les administrations qui s'intéressent à la recherche scientifique dans les pays arabes à s'entraider avec nous pour enrichir notre site par des recherches, soit dans le domaine de l'agriculture, soit dans d'autres domaines.
Beaucoup de remerciements à tous, administrations, instituts et individus qui nous aident à faire ce site, et surtout au réseau El Merjeh des services de l'internet qui nous demande l'hospitalité d'être présents sur l'internet.